Publié dans Culture

Patrimoine culturel immatériel - Le « Kabary malagasy » entre dans l’Histoire

Publié le vendredi, 19 novembre 2021


Un autre grand exploit. La délégation malagasy conduite par le ministère de la Communication participe à la 41ème Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) qui se déroule à Paris (France). Notre délégation est en mission pour inclure le « Kabary malagasy » en tant que site du patrimoine mondial immatériel de ladite organisation onusienne. De ce fait, au terme d’une rencontre entre la ministre Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo et Tim Curtis, secrétaire de la Convention internationale pour la préservation du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, il a été établi qu’un comité d’experts a accepté la demande de l’Etat malagasy. De son côté, le comité en question va examiner les propositions avant sa prise de décision au cours d’une réunion qui aura lieu du 13 au 18 décembre prochain. Et à l’issue de la décision dudit comité, le « Kabary malagasy » sera inscrit comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité. « L’inscription du " Kabary malagasy" en tant que patrimoine culturel immatériel de l’humanité est le fruit du travail et des efforts de l’actuel ministère de la Communication et de la Culture, dont nous sommes très fiers. Cette promotion du "Kabary malagasy" signifie que nous, les Malagasy, avons la responsabilité de transmettre et de diffuser cette tradition au monde et surtout aux générations futures », a communiqué la ministre. Pour l’occasion, le secrétaire de la convention, Tim Curtis a déjà félicité la Nation malagasy pour cette démarche et pour la réussite de la demande.

Atout
C’est depuis le 30 mars 2020 que le ministère de la Communication et de la Culture a déposé une demande auprès de l'UNESCO pour inclure le « Kabary malagasy » en tant que patrimoine culturel immatériel de l’être humain ou patrimoine culturel immatériel de l’humanité. En plus des compétences du peuple Zafimaniry, le « Kabary » ajoutera donc une nouvelle fois un patrimoine culturel immatériel à l'humanité au nom de Madagascar. « Le "Kabary" est pratiqué par tous les Malagasy même s’il existe différentes appellations à chaque Région. Sokela est la forme sous laquelle il apparaît à l’ethnie Betsileo, Rasavôlagna pour les Betsimisaraka... Bien sûr, dans chacune des Régions, le " kabary" a sa propre identité et ses propres caractéristiques. Mais en général, tous les "kabary" possèdent en commun les mêmes aspects dans leur pratique, comme on peut entendre dans chaque discours : la politesse, les différentes demandes, des exposés de souhait… que ce soit dans un contexte de bonheur ou de malheur. Cette intégration valorisera donc non seulement le "Kabary" mais surtout la culture malagasy en général. Bref, la reconnaissance de l’UNESCO à cette demande est un grand pas vers la diffusion de notre culture à travers le monde », a expliqué Francis Razafiarison, directeur général de la Culture. De son côté, la ministre de la Communication et de la Culture a également profité de cette rencontre pour annoncer l’intention de la Nation malagasy de déposer une demande pour inscrire le « Hira gasy »  en tant que patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Une autre affaire à suivre !
Sitraka Rakotobe


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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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